Venir découvrir la montagne dans le Haut-Couserans, c'est trouver un patrimoine riche en églises, châteaux, villages, mais aussi une nature riche et exceptionnellement variée. En effet, lors de vos balades, vous aurez la possibilité de faire des rencontres rares.
Autour des villages, il y a beaucoup de prés pâturés, cultivés ou utilisés comme prés de fauche permettant d'engranger le foin et le regain avant que le bétail ne descende des estives. Là, des rapaces (buses, milans royaux et faucons crécerelles) viennent y chasser de petits rongeurs. En bordure des forêts les renards et les blaireaux peuvent y établir leur " village " à eux.
A proximité des habitations traditionnelles, on plantait autrefois des frênes dont le bois servait pour faire des manches d'outils et dont les feuilles et l'écorce sont données, encore aujourd'hui, comme fourrage d'hiver au bétail et aux lapins. Les vieux murs de pierres et certains arbres creux des vergés (pommiers, poiriers, merisiers, frênes, peupliers, saules), offrent le gîte et le couvert à de nombreux animaux comme des chauves-souris, des oiseaux, des reptiles, des papillons et autres insectes pollinisateurs. Les espaces qui ne sont plus exploités sont colonisés notamment par les fougères, ronces et noisetiers. Ces espèces pionnières préparent le terrain pour l'installation à terme de la forêt. C'est le processus naturel dit de fermeture du milieu si l'homme n'intervient pas. Cela entraîne la disparition de nombreuses espèces de plantes et d'animaux liés aux milieux ouverts et donc une forte diminution de la biodiversité.
Sur les berges, on peut parfois rencontrer un petit scarabée appelé hoplie bleu, véritable bijou du monde animal. D'autres insectes comme les libellules, perles et éphémères (ou mouches de mai), garants d'une bonne qualité des eaux, s'observent voletant dès qu'il fait chaud.
Celui qui sait être discret et qui aime se promener au levé du jour aura peut-être la chance d'observer furtivement des sangliers, un chevreuil, une martre, un chat forestier (chat sauvage) ou plus rare encore une genette...
En tendant l'oreille, vous entendrez le cri railleur du geai des chêne (aussi appelé sentinelle des bois), le gazouillis de nombreux passereaux (mésanges, troglodyte mignon, ou sitelle torchepot) et plus rarement le bruissement d'aile d'une bondrée apivore ou d'une buse.
Animal typiquement pyrénéen, l'isard est cousin du chamois des Alpes. Il est un peu plus fin et sa robe hivernale est plus contrastée que celle du chamois. On le croise parfois en forêt mais il reste très discret. Il s'observe plus facilement sur les névés et sur les crêtes en fin de journées. Il faut néanmoins avoir l'oeil bien entraîné pour le distinguer sur les rochers !
Mais la montagne c'est aussi le royaume des oiseaux et notamment des grands rapaces. En levant les yeux vous observerez à coup sûr des vautours fauves (environ 2,70 m d'envergure). Moins fréquemment, un aigle royal, un faucon pèlerin ou un gypaète barbu. Ce dernier est un vautour qui a la particularité de ne manger que des os. Il est le plus grand (et aussi l'un des plus rares) oiseau européen et peut faire 3 m d'envergure.
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